La Production de BioGNV

Action des membres du réseau TÉMOB pour la production de BioGNV

Le BioGNV est un carburant produit localement par la méthanisation de matières organiques issues essentiellement de l’agriculture, des déchets agroalimentaires ou des biodéchets des ménages.

Plusieurs syndicats d’énergie ou SEM membres du réseau TÉMOB sont également engagés dans des projets de production de biométhane.

Quelques exemples :

Dans la Vienne

SOREGIES est engagée dans 4 projets produisant annuellement 400 GWh. Pour toute information, cliquez ici pour la méthanisation et ici pour le biogaz.

En Lot-et-Garonne

En Lot-et-Garonne, TE 47 a engagé le projet Co’meth 47 pour accompagner les agriculteurs dans l’émergence de projets en finançant les études de faisabilité. AVERGIES propose ensuite aux agriculteurs de les accompagner dans le montage financier des investissements. 7 projets sont en cours de réalisation et un 8ème en étude.

Dans les Deux-Sèvres

Dans les Deux-Sèvres, SEOLIS, via sa filiale SEOLIS PROD, est engagée dans l’unité de méthanisation Meth’Innov (Melle) qui injecte 200 Nm3/h dans le réseau public.

Les autres sociétés (ENR64, Gironde Energies, Elina) ont également vocation à s’engager aux côtés d’agriculteurs ou d’investisseurs pour participer à la création d’unité de production de BioGNV.

photo centre méthanisation campagne

La méthanisation

En l’absence d’oxygène, la matière organique (composée de chaînes carbonées) est décomposée grâce à l’action de micro-organismes. La matière organique est ainsi dégradée en un gaz (qui contient du méthane, équivalent du gaz naturel) et un engrais organique (qui contient des éléments fertilisants N, P et K). La méthanisation a naturellement lieu dans les marais, ou dans la panse d’une vache par exemple.

Une multitude de sources de matières organiques

De nombreuses sources de matière organique nous entourent aussi bien chez les particuliers, les collectivités, les industries, que dans les exploitations agricoles :

  • Effluents d’élevage (lisier, fumier, crottin, fiente)
  • Résidus de cultures
  • Cultures intermédiaires et énergétiques
  • Déchets verts (herbe tondue, taille de haies)
  • Résidus alimentaires (ménagers, des cantines, de l’agro-industrie, invendus)
  • Boues issues des stations d’épuration des eaux

Chaque projet est différent et valorise des matières différentes. Lors de la conception d’une filière locale de méthanisation les porteurs du projet définissent quelles matières ils pourront valoriser parmi le « gisement » du territoire. Celles-ci sont ensuite répertoriées par catégories dans l’arrêté préfectoral d’exploitation.

L’homme a appris à maîtriser ce processus naturel et le met en œuvre dans des cuves fermées hermétiquement, appelées « digesteurs ».

Le cycle du carbone (C)

La méthanisation permet d’obtenir, à partir de matière organique, un gaz sous forme de méthane (CH4). Ce biométhane (CH4) est brûlé pour produire de l’énergie, et le carbone qu’il contient (C) est émis dans l’atmosphère sous forme de dioxyde de carbone (CO2). Ce CO2 est absorbé par les végétaux via la photosynthèse et participe à la formation de la matière organique qui les constitue. La matière organique peut ensuite produire de nouveau du biométhane CH4 après méthanisation. Et ainsi de manière cyclique.

Le biométhane est considéré comme une énergie renouvelable car son cycle de renouvellement est assez rapide pour qu’il puisse être considéré comme inépuisable à l’échelle du temps humain.

Production d'un gaz vert renouvelable

Parce qu’il est produit localement, le biométhane participe à l’autonomie énergétique du territoire. Les quantités de biométhane injectées dans le réseau de gaz naturel pourraient représenter 30 % de la consommation nationale de gaz en 2030 et jusqu’à 100% en 2050.

Agriculture et environnement

Le résidu organique obtenu par méthanisation est un engrais naturel. En se substituant aux engrais chimiques il apporte une solution aux besoins en amendement des cultures, tout en respectant l’environnement, et permet aux agriculteurs de réduire leurs dépenses.

Bénéfices pour la collectivité

La méthanisation rend de nombreux services à la collectivité en traitant les flux de matières organiques du territoire avec une filière vertueuse, suivie et contrôlée par les services de l’Etat.

Réduction des émissions de CO2 et amélioration de la qualité de l'air

En tant qu’énergie renouvelable, le biométhane se substitue aux énergies fossiles et permet ainsi de réduire les émissions de CO2. Utilisé comme carburant, il contribue à l’amélioration de la qualité de l’air.

Création d'emplois locaux et pérennisation des emplois agricoles

La méthanisation crée des emplois locaux non délocalisables. Pour la construction, l’exploitation et la maintenance du méthaniseur, 15 000 emplois sont prévus dans la filière en France d’ici 2020 (source). Grâce à la vente de biométhane, les agriculteurs bénéficient d’un revenu supplémentaire qui leur permet de sécuriser leur activité agricole (et donc les emplois agricoles).

Le processus de fabrication de BioGNV

Le biogaz produit par la méthanisation est épuré afin d’extraire les molécules de méthane (CH4). Plusieurs systèmes de filtration existent, le plus répandu étant la filtration membranaire. Le biométhane ainsi obtenu est injecté dans le réseau de gaz naturel après un contrôle de qualité. Une fois acheminé à la station-service, cette molécule est compressée pour ensuite être délivrée aux véhicules.